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L’AOH EN RÉSUMÉ

 

L’angioœdème est une maladie rare, caractérisée par un gonflement localisé et soudain de la peau et des muqueuses. Il ne s’agit ni d’une maladie contagieuse ni d’une allergie.

Le terme d’angioœdème héréditaire (AOH) est utilisé pour décrire toutes les formes d’angioœdème causées par une mutation génétique conduisant à un excès de bradykinine (voir encadré).

On dénombre environ 1 500 patients atteints en France (1).

QU’EST-CE QUE LA BRADYKININE ?

La bradykinine est un puissant vasodilatateur : son action conduit à une dilatation des vaisseaux sanguins. Lorsqu’elle est produite en excès, comme c’est le cas chez les patients atteints d’AOH, cela conduit à une augmentation de la perméabilité des vaisseaux, responsable de l’apparition des œdèmes.

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Les crises caractérisant la maladie peuvent toucher aussi bien les hommes que les femmes, et peuvent survenir à tout âge, y compris chez   l’enfant ou l’adolescent.

Il s’agit d’œdèmes sous-cutanés, ou sous-muqueux, responsables d’une sensation de tiraillement et de tension douloureuse. Toutes les zones peuvent être atteintes : le visage (lèvres, paupières), les mains, les pieds et  les organes génitaux sont des localisations fréquentes.

Lorsqu’il se localise au niveau de la muqueuse digestive, l’œdème provoque des douleurs abdominales intenses, souvent accompagnées de nausées et de vomissements.

Lorsque l’œdème atteint les voies aériennes supérieures, ou la langue, il peut provoquer une asphyxie, en l’absence de traitement approprié.

Il existe trois types d’AOH.

 

 

 

Les AOH de types I et II sont causés par des anomalies du gène SERPING1 codant la protéine C1-Inhibiteur (C1-INH) qui est sécrétée par le foie (1) :

  • AOH de type I : la protéine C1-INH est fonctionnelle mais produite en quantité trop basse. Cela représente 90 % des cas d’AOH-C1-INH.

  • AOH de type II : la protéine C1-INH est présente en quantité normale, mais elle ne fonctionne pas normalement. Cela constitue 10 % des cas d’AOH-C1-INH.

Les premiers signes de la maladie apparaissent souvent dans l’enfance : environ la moitié des patients vont avoir leur première crise avant l’âge de 10 ans. Il est néanmoins possible de ne présenter aucun symptôme pendant de nombreuses années avant que ne survienne la première crise.

  • Angioœdème héréditaire à C1-inhibiteur normal (anciennement nommé « type III ») : chez ces patients aux symptômes similaires aux types I et II, la quantité de C1-inhibiteur est normal et la protéine fonctionnelle. La maladie est causée par une mutation dans d’autres gènes ; le gène codant le facteur XII dans la majorité des cas.

 

La première crise survient en moyenne plus tardivement autour de 21 ans. Les femmes sont généralement plus touchées avec des symptômes apparaissant dès la puberté. En France, il y aurait plus d’une centaine de familles dans cette situation.

Seul le dosage pondéral et fonctionnel, répété 2 fois, confirme le diagnostic d’AOH. Il doit être réalisé dans un laboratoire hospitalier de référence.

1. Site de la Haute Autorité de Santé : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3297816/fr/angioedemes-hereditaires-diagnostic-et-prise-en-charge-de-l-adulte-et-de-l-enfant

Une synthèse pour le médecin géneraliste est disponible dans le «Protocole National de Diagnostic et de Soins»: https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-11/pnds-ibg-5xi2021.pdf

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QUELQUES NOTIONS DE GÉNÉTIQUE

Dans l’AOH dû à des mutations du gène SERPING1, la transmission est autosomique dominante, ce qui signifie qu’une personne atteinte (homme ou femme) présente 1 risque sur 2 de transmettre la mutation à ses enfants.

Mais les mutations sont très nombreuses et il arrive que la maladie soit due à des mutations de novo c’est-à-dire que la mutation n’a pas été transmise par les parents mais qu’elle vient d’apparaitre chez l’enfant pour la 1ère fois.

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